MusiqueMusiqueComme au bout de cinq ans de guerre, la peine ne voulait pas se faireLe sale s'assautait de son vélo et mourut en hérosMusiqueMais l'empereur qu'il aimait bien en eut beaucoup, beaucoupÇa craint la guerre, faut la faire jusqu'au bout, ou pas la faire du toutMusiqueL'été passa plein de colombes, le soldat dormait dans sa tombeMusiqueLorsqu'une nuit au-dessus de lui, il entendit du bruitMusiqueIl y avait là-haut dans le cimetière tout un tas de médecins militairesMusiqueEn un clin d'œil on le déterra et on l'examinaMusiqueLe docteur longtemps observa les bouts qui restaient du soldatEt décréta l'air convaincu que c'était un tuyauMusiqueQue c'était un fainéant, que c'était un trouillardUn juif, un plouc et un bâtardLa nuit était verte et sucrée, on le remit sur ses piedsMusiqueLa nuit était verte et sucrée, on le remit sur ses piedsMusiqueDans sa charogne aux eaux doux blancs, on a versé de l'alcool brûlantMusiqueDe chaque côté on l'a soutenu par deux femmes au sein nuMusiqueMais comme il put trop le pourri, un curé boite devant luiMusiqueBalance un encensoir en or en chantant vive les mortsMusiqueSur son linceul à coup de pinceau on a barbouillé un drapeauMusiqueUn vieux monsieur en redingote s'en emparait l'emporteurMusiqueIl bave, il rit, il bombe le torse, il chante avec toutes ses forcesMusiqueJ'ai enfin tout pour être heureux, mon drapeau et mon dieuMusiqueMarche !MusiqueMusiqueMusiqueMusiqueMusiqueMusiqueMusiqueMusiqueMusiqueMusiqueMusiqueMusiqueMusiqueMusiqueMusiqueMusiqueMusiqueMusiqueMusiqueMusiqueMusiqueMusiqueMusiqueMusiqueMusiqueMusiqueMusiqueMusiqueMusiqueMusiqueMusiqueMusiqueMusiqueMusiqueMusiqueMusiqueMusiqueMusiqueFaut surtout pas en perdre un gramme, sinon ça ferait un drame, sinon ça ferait un drameLa foule, allez les gars, allez les gars, allez les gars du stade, presse-toiAllez les gars, on les aura, c'est nous les rois au stade, presse-toiLes hommes, rabat-ta-que, rabat-ta-que, rabat-ta-que dans le fond du temps, rabat-ta-queLes femmes, traitez-vous par terre, prenez ta vie de demain mon cousin, nous partons sans guerre, à chval sur une putainReste en plan, reste en plan, reste en plan, les voilà partir en plan, en avant vers l'orgue, ils sont blancs, sont blancs, sont blancs, sont blancsLes soldats suivants, qui font comme un flot, qu'on vend, qu'on vend, qu'on vend, qu'on vendLes femmes, les chiens, les gosses, les rats, les enfants, gris, nous on ne veut pasQu'on nous prenne pour des fils de chleux, c'est trop pignon, mignon, c'est trop pignon, mignon, pileu, pileuLorsqu'ils traversent la campagne, tout le monde les accompagneLes arbres se penchent plus bas et tout le monde crie, oura, oura, vive le soldatEt en temps blanc, et au revoir, les femmes, les chiens, les corbeaux noirsEt au milieu, le soldat mort, qui ne sait plus s'il dort, qui ne sait plus s'il dortMais dans les villages, parfois, il arrive qu'on ne le voit pasTant qu'il y en a autour de lui, tant qu'il y en a autour de luiDes gueules qui dansent, qui rient dans la nuit, qui calent et dansent autour de luiQue peut-être nul ne le vit, mon ami, que peut-être nul ne le vitQui passait dans la nuit, qui passait dans la nuitMais la nuit, un jour, cessera et le soleil s'élèveraMais le soldat, en attendant, mourra tout comme avant, mourra tout comme avantMais la nuit, un jour, cessera et le soleil s'élèveraMais le soldat, en attendant, mourra tout comme avant, mourra tout comme avantMais la nuit, un jour, cessera et le soleil s'élèveraMais le soldat, en attendant, mourra tout comme avantMais la nuit, un jour, cessera et le soleil s'élèveraMais le soldat, en attendant, mourra tout comme avantMais la nuit, un jour, cesseraMais le soldat, en attendant, mourra tout comme avantMais la nuit, un jour, cessera les frères Dans le soleil s'élèvera les frèresEt le soleil se lèvera mes frères Mais le soldat, en attendant, mourra tout comme avantMais la nuit, un jour, cessera les frères Dans le soleil s'élèvera les frèresMais le soldat l'attend d'amour à tout comme avantMais la nuit et le jour cessera camaradesEt le soleil se lèvera camaradesMais le soldat l'attend d'amour à tout comme avantEt le jour cesseraEt le soleil se lèveraEt le soldat l'attend d'amour à tout comme avantSous-titres par Jérémy Diaz