Tu veux marcher,
y aura toujours beaucoup plus loin
Tu veux parler,
tu veux crier,
on ne comprendra rien
Tu veux chercher, tu ne trouveras point
Tu voudrais t'envoler, éviter les chemins
Donner aux autres,
donner aux autres,
il n'y aura pas de moi
J'ai la frouze du moindre petit retard De dire bonjour au revoir
La frouze de t'embrasser ce soir De ne plus sauter dans les flaques,
l'espoir
De perdre le fil,
le détacher De vivre à côté,
que tout soit gâché
La frouze du faire le moindre maître Sans aimer,
empêcher,
disparaître
La frouze du moindre petit mot Celui qui
arrive toujours trop tard ou trop tôt
Je crois qu'on ressent tous les secousses En fait,
je crois qu'on a toujours la frouze
Tu veux auger,
y aura toujours beaucoup plus loin Tu veux crier,
on ne comprendra rien
Tu veux trouver, tu ne chercheras point
J'ai la frouze de voir ce qu'il faut voir Qu'on vient le jour,
quand t'arrives le soir
La frouze de me réveiller dans le noir De ne
plus rêver d'être champion du monde de victoire
La frouze du moindre petit geste D'être empêché,
remplacé,
disparaître
La frouze du moindre rencontre D'être celui qui est pour,
qui est contre
La frouze du moindre goutte d'eau Qui arrive de la mer,
du ciel,
oui d'en haut
Je crois qu'on ressent tous les secousses En fait,
je crois qu'on a toujours la frouze
Je regarde la terre,
je regarde en bas
Je vois toutes nos frontières,
je ne les comprends pas
Je regarde l'air,
je regarde les toits
Et je m'imagine juste tout près de toi
J'ai la frouze de me fondre dans le
brouillard Du moindre détour des autres,
du hasard
La frouze de perdre la mémoire De ne
plus courir sous la pluie dans le square
La frouze du moindre petit mot Celui qui
arrive toujours trop tard ou trop tôt
Je crois qu'on ressent tous les secousses En fait,
je crois qu'on a toujours la frouze