Les filles de ParisJe n'y tiens pasOù es-tu, fille du pêcheur ?Toi que j'appelais sirèneTu es reine de mon cœurDe mon cœur, tu es la reineJe t'ai connu, souviens-toi, tu n'avais pas 15 ansJe venais à la mer avec mes parentsPour l'étéComme je t'ai trouvé jolieJ'ai voulu être aimableEt toi, petite sauvage, tu m'as jeté du sableMéchancetéMais j'admirais ton papa qui avait un bateauJ'admirais mon papa qui avait une autoEt bientôtNous étions copains, copainsComme chemise et culEt quand je suis parti, toi aussi tu as euDu chagrinOù es-tu, fille du pêcheur ?Toi que j'appelais sirèneTu es reine de mon cœurDe mon cœur, tu es la reineEt depuis tous les automnes et même tous les hiversQuand une chance ou l'autre me rappelle la merJe serre les poingsNon, je n'étais pas bagarreur, je ne suis pas devenuMais je veux garder le chaud de tes épaules nuesDans mes mainsOui, je veux garder le chaud de ta peau mordoréeDu brillant de tes yeux et des reflets moirésDe tes cheveuxDe tes cheveuxDe tes cheveuxTes cheveux dégoulinants de perles d'eau saléePerles que sur ta peau d'un baiser je voulaisMalicieuxOù es-tu, fille du pêcheur ?Toi que j'appelais sirèneTu es reine de mon cœurDe mon cœur, tu es la reineTu avais promis, souviens-toiQue l'on se marierait, mes études finiesLorsque je seraiJe serai la reineMes deux seinsMes deux seins, c'est long, bien longEt pour me consoler, prenant un air distraitTu me laissais cajolerLes deux tiensMais quand je suis revenu à ce dernier étéPrise d'un voyou, tu avais déjà quittéLe midiMa foi, j'aime trop la merPour te chercher ailleursHeureusement pour moi, il y a ta petite soeurQui a grandiElle est fille de pêcheurTiens, je vais l'appelerSireneSireneElle sera reineDe mon cœurDe mon cœurElle est la reine