C'est un songeLe rire des invisibles angesLes frôles buts où l'on embarrasseLa femmeLa femmeC'est l'aube, c'est la cerouse argentineUn doigt de fée qui au matinAussi doux que la confitureDiscipe nos peurs enfantinesC'est la mer, l'étoile d'araignéePiège de soie où l'on s'endortAu creux des tendres oreillersDe leur corps, prison carnivoreC'est la voleuse, l'oiseau de mielQui se moque si on lui fait signeNeigeuse comme le coup des cygnesSur le lac des pensées venielesC'est maman, c'est la déchirureLa bonne louve, douce et ludeLe printemps qui rit sur des branchesLa pelle de diamants des nuits blanchesLa femmeLa femmeC'est le feu, la flamme, l'eau de vieLe point du jour quand sonne l'heureOù l'amour rit, où l'amour pleureOù l'on a faim, d'amour, de vieJoli, c'est l'enfance toujours retrouvée Ombre qui ne veut pas mourirQui sous le pont de nos soupirs Cherche en vain dans les balles masquéesC'est le ciel, c'est les beaux nuages Qui à ma fenêtre s'envolentDu Pacifique au Saint-Laurent Tirant leurs chevelures follesC'est le passé avec ses mortes Qui de l'Europe aux AmériquesCogne à mon cœur, cogne à ma porte À chaque hôtel où vent me porteLa femmeLa femme