Chacun sa croisée des cheminsDans un cinéma du vieux portJe me souviens du film Winter SetEn blanc et noir et même en orTournant l'orgue de BarbaryUn aveugle jouet un airOù mon destin semblait écritPar la voix rauque du limonèreEn écoutant cette chansonL'air me s'est divisé sans façonAir de jadis, air de naguèreFlottant par-dessus les saisonsSur une place en AngleterreÉcrasée entre ce qu'elle étaitSur une place en AngleterreEn pleine brume et rêverieDes amoureux dansaient sans bruitEst-ce à cause du mal de Paris ?Est-ce à cause du soleil terrible ?Est-ce à cause du manque de pluieOu de cet orgue de Barbary ?......J'en eus le cœur gonflé d'espoirTant cet amour était joliEt retrouvé froid en la viePar ses fleurs de mélancolieVoix de la joie dans la misèreJ'en oubliais jusqu'à la guerre...Qui dehors nous faisait la chasseDe Paris à la calébièreChacun sa croisée des cheminsPour l'un c'est une ombre qui passePour l'autre un coup de déhanceEt l'étain qui joue sa vieA pile ou face...