Oh oh, la feuillaison
Tournait tombe sans raison
Une feuille quitte sa haute demeure
Et se retrouve prise par la rigueur
Égale à rien, captive de l'heure
Elle veut revenir, mais chute en pleurs
Oh oh, la défoliation
Jamais en retard suit sa mission
Tout ce qui monte doit toujours cuire
Après la nuit, la lumière va luire
Le froid s'efface, les bourgeons vont s'ouvrir
Puis l'été viendra tout revêtir
Oh oh, la chute des feuilles
Qui part et revient, c'est que le sang s'écueille
Les branches nues, les oiseaux envolés
Mais la nuit, la nuit, la nuit
Le printemps ramène les nids peuplés
Et la ronde continue, toujours dictée
Par la nature et son éternité
Oh oh, la dénudation
Rien ne cesse dans sa rotation
Les feuilles tombent, d'autres renaîtront
Les oiseaux grandissent, leurs oeufs pondront
Mais faute sur faute, l'horloge s'arrêtera
Si l'homme oublie, tout perdra
Rien ne guérira
Oh oh, l'automne
Disparabouille, partie, personne ne l'étonne
Quand le monde des feuilles s'efface en larmes
Que les troncs deviennent cendres et drames
L'air s'étrangle, le sang s'éclate
Le ciel crache des flammes
Dans le vide, plus rien au l'automne
Dans le vide, plus rien au l'automne
Dans le vide, plus rien au l'automne