Lời đăng bởi: 86_15635588878_1671185229650
Je vous parle d'un temps
Que les moins de vingt ans
Ne peuvent pas connaître
Montmartre en ce temps-là
Accroché des lilas
Jusque sous nos fenêtres
Et si l'humble garni
Qui nous servait de nid
Ne payait pas de mine
C'est là qu'on s'est connu
Moi qui criais famine
Et toi qui posais nid
La bohème
La bohème
Ça voulait dire
On est heureux
La bohème
La bohème
Nous ne voulons pas
Qu'un jour sur deux
Dans les cafés voisins
Nous étions quelques-uns
Qui attendions la gloire
Et bien que miséreux
Avec le ventre creux
Nous ne cessions d'y croire
Et quand quelques bistrots
Contre un bon repas chaud
Nous prenaient une toile
On récitait des vers
Coupés autour du poêle
En oubliant l'hiver
La bohème
La bohème
Ça voulait dire
Tu es jolie
La bohème
La bohème
Et nous avions tous
Du génie
Du génie
Souvent il m'arrivait
Devant mon chevalet
De passer des nuits blanches
Retouchant le dessin
De la ligne d'un sein
Du calme du danger
Ce n'est qu'au matin
Qu'on s'essayait enfin
De vingt-un cafés crèmes
Épuisés
Mais ravis fallait-il
Que l'on s'aime
Et qu'on aime la vie
La bohème
La bohème
La bohème
Ça voulait dire
On a vingt ans
La bohème
La bohème
Et nous vivions
De l'air du temps
À tout hasard des jours
Je m'en vais faire un tour
A mon ancienne adresse
Je m'en vais faire un tour
Je ne reconnais plus
Ni les murs
Ni les rues
Qui ont vu ma jeunesse
En haut d'un escalier
Je cherche l'atelier
Dont plus rien ne subsiste
Dans son nouveau décor
Mon marbre semble triste
Et les lueurs sont mortes
La bohème
La bohème
On était jeunes
On était jeunes
On était fous
La bohème
La bohème
Ça ne veut plus
Rien dire
Du tout