N'allez pas Julie, vous roulez dans l'herbe Quand Monsieur l'abbé déjeune au châteauN'allez pas non plus, jouer aux proverbes Avec les bergers aux tendres flutillosEt je vous défends, vilaine petite Nue dans la rivière au milieu du bourgDe dire aux pêcheurs, je suis une truite Me pêche qui veut m'apprendre l'amourLes yeux baissés, les genoux serrés Faites de la dentelle, faites de l'aquarelleDe la pâtisserie, de la tapisserie Mais n'allez pas surtout courir le guilledouAvant de prendre épouxAvec Ferdinand, vous n'êtes plus d'âge À vous trémousser folle sur ses genouxEn lui agaçant le bout des moustaches Pour voir si ça pique ou bien si c'est douxEt quand vous sentez son trouble julie Ne demandez pas d'un air innocentCousin, dites-moi si je suis jolie Et si je fais plus que mes dix-huit ansLes yeux baissés, les genoux serrés Faites de la dentelle, faites de l'aquarelleDe la pâtisserie, de la tapisserie Mais n'allez pas surtout courir le guilledouAvant de prendre épouxUn matin, Julie, blanche à la chapelle Devant la famille, vous direz ce ouiQui vous livrera, timide gazelle Aux tendres assauts de votre mariDe le lendemain, vous serez tranquille Je ne serai plus là pour vous gronderVous pourrez alors, femme d'imbécile Prendre autant d'amants que vous le voudrezLes yeux baissés, les genoux serrés Faites de la dentelle, faites de l'aquarelleDe la pâtisserie, de la tapisserie Mais n'allez pas surtout courir le guilledouAvant de prendre épouxSous-titres réalisés para la communauté d'Amara.org