Scène 1, vision panoramique, vue d'ensemble d'une ville pendant l'aurore.
Plan large sur le jardin botanique, puis le lit d'une chambre et d'une femme qui dort au bord.
Plan serré sur ses yeux ouverts, perdu dans les nuages d'un ciel couvert.
Scène 2, focale sur sa main, elle pose une tasse de café délicatement.
Plan américain sur le chemin, elle marche vers cette matinée qui l'attend.
Que la comédie commence, que la comédie commence.
Et chaque matin recommence la comédie, la même depuis l'enfance qu'on a appris.
Jouer, jouer.
Et chaque matin recommence la comédie, et nous quoi qu'on en pense on va aussi.
Jouer, jouer.
Caméra épaule scène du restaurant, elle repose la carte d'un air indolent.
L'ambiance a l'air bonne mais on met l'accent avec un point serré sur son regard absent.
Puis elle parle et elle sourit, mais même quand elle prend part au faux rire.
La cam' fait le focus sur ce visage dont l'esprit a l'air de voir d'autres images.
Plan d'après, parking, il passe la barrière, la cam' les suit dans un travelling arrière.
Et la comédie continue, la comédie continue.
Et chaque matin recommence la comédie, la même depuis l'enfance qu'on a appris.
Jouer, jouer.
Bon, épilogue, on voit la nature, insert sur le pare-brise de sa voiture.
Elle rentre chez elle, elle enlève son manteau, il y a un homme qui est là.
Et sans même dire un mot, il se rapproche d'elle, il la caresse.
Il vient de rentrer, il a encore sa veste.
La caméra les suit dans l'escalier.
Ils sont devant le lit et sans même parler.
S'il y a une scène de nuit, on va peut-être flouter.
Je la sens qui m'enlace, la prise est bonne, coupé.
Et la comédie s'arrête, et la comédie s'arrête.
Et chaque matin recommence la comédie, la même depuis l'enfance qu'on a appris.
Jouer, jouer.
Et chaque matin recommence la comédie, et nous quoi qu'on en pense on va aussi.
Jouer, jouer.