Je t'aime
C'est à la fois bête et banale, ça tient du roman, du journal
Qu'on achète par habitude
C'est à la fois peu et beaucoup, je t'aime, ça tient pas le coup
C'est désarmant de platitude, ça crève de banalité
J'aurais pu dire ma beauté
Voici des feuilles et des branches
Mais quelqu'un d'autre l'a déjà ***
Je *** je t'aime, vendredi
Et le répète le dimanche
Je t'aime
Je t'aime
Je t'aime
Je t'aime
Je t'aime

Je t'aime
Je t'aime
Comme un prestidigitateur
Qui ne sortirait que l'as de cœur
Je *** je t'aime
Et puis je flanche
Je restaure, allez voilà tout
Je t'aime
C'est mon seul atout
Et je n'ai plus rien dans la manche
C'est le vrai être suffisant
Je t'aime
Mais en le ***ant, je t'aime
On sent, on sent
Qu'il faudrait autre chose
Je t'aime, ça se joue placé
Et quand la rue se l'a classé
Je sais
C'était pas dans les pages roses
Je t'aime
Je t'aime
Je t'aime
Je t'aime
Je t'aime
Je t'aime
J'ai fouillé les anthologies
Et chaque soir
A la bougie
Entre Victor Hugo
Et Apollinaire
Je cherche des combinaisons
Pour inventer dans ma chanson
Je t'aime, je t'aime, je t'aime
Extraordinaire
Mais y'a des imaginatifs Qui tirent les mots par les tifs
Et pillent le vocabulaire Moi, il ne me reste qu'un chétif
Je t'aime, c'est définitif Y'a plus rien dans mon dictionnaire
J'ai eu beau faire tant et plus Rien n'a jailli, rien n'est venu
Et le monde tourne quand même Alors là, je m'avoue vaincu
Et puisqu'au fond, tout est perdu Il me reste encore à dire
Je t'aime
Je t'aime
Je t'aime
Je t'aime

Je t'aime
Je t'aime
Je t'aime
Je t'aime
Je t'aime
Je t'aime
Je t'aime
Je t'aime


Je t'aime
Je t'aime
Je t'aime
Je t'aime
Je t'aime
Combien t'aimes-je ?