Malgré cette vague qui s'entête,
Sadiquement,
A effacé nos jeux d'enfants,
Où d'or d'on naît,
Au centre d'un losange blême,
De sable blanc,
Je t'aime.
Malgré notre ciel de lie, D'amour intermittent,
Aucune pluie, aucun orage, Aucun amant,
N'empêchera le grand voyage,
De notre amour,
Je t'aime.
Mais je t'aimerai plus loin que moi,
Plus loin qu'amour et qu'immortel,
Plus loin que charme
et que soleil,
Plus loin qu'une île bleue, loin terre,
Que je t'invente,
Je t'aime.
Mais m'aimeras-tu autant que toi,
Autant qu'amour et qu'immortel,
Autant que charme
et que soleil,
Autant qu'une île bleue, loin terre,
Que tu m'invente,
Je t'aime.
Malgré cette vie à perdre à l'air,
Que nous vivons,
Avec le cœur que nous scellons de polythènes,
Pendant que meurent nos poèmes,
Sans fenêtre,
Je t'aime.
Et que meurent mes autres amours,
Subitement,
Pourvu que le nôtre demeure,
Éternellement, Le vrai visage du stratagème,
De nos vingt ans,
Je t'aime.
Et je t'aimerai plus loin que moi,
Plus loin qu'amour et qu'immortel,
Plus loin que charme
et que soleil,
Plus loin qu'une île bleue, loin terre,
Que je t'invente,
Je t'aime.
Et m'aimeras-tu autant que toi,
Autant qu'amour et qu'immortel,
Autant que charme et que soleil,
Autant qu'une île bleue, loin terre,
Que tu m'invente,
Je t'aime.
Je t'aime.