Je me souviens comme si c'était hier
Affronter la mer là où l'est le temps
Je me souviens du premier hiver
Du vent froid et des nuits qui nous glaçaient le sang
Je me souviens d'un riz s'écraser
Sous le foie d'une couronne qui voulait régner
Et que la bouche de mes canons hurlait le
refus d'une soumission Je me souviens,
je me souviens
Je me souviens,
je me souviens
Je me souviens des planètes dans le fleuve
De cette terre fertile qui ont eu nos vents
Arroser des pleurs de nos veuves
Cultiver les jardins de nos tourments
Je me souviens,
je me souviens Je me souviens,
je me souviens
Je me souviens d'un vieux continent De mourir fusillé sur leur plage
Je me souviens du chant des enfants Qui
depuis ce jour louangent notre courage
Je me souviens d'un grand réveil Mais où personne n'a voulu se lever
Préférant de loin leur profond sommeil
Percé dans des bras de confédérés
Je me souviens du temps où mon drapeau
Flottait bleu et blanc sous un ciel clément
Tandis qu'aujourd'hui je me prise le
dos À emporter un rouge comme le sang
Je me souviens,
je me souviens Je me souviens,
je me souviens
Je me souviens