Quand t'avais la varicelle,
moi je faisais la vaisselle
Quand t'avais les oreillons,
moi je taillais tes crayons
Puis je bourrais tes tartines du temps de ta scarlatine
Mais quand t'as fait ta dépression,
ce fut la guerre de sécession
Chérie,
tu as une hypochondriaque,
et moi je frôle la crise cardiaque
Mon cœur d'artichaut bat trop fort,
il me fait des misères
Et je me souffre au moindre effort Chérie,
tu veux que je te dise
Toutes tes maladies, ça m'épuise
Alors ce soir,
tu vas râler,
je vois tout en noir,
je vais picoler
Je suis qu'une éponge,
tu as raison Ne m'attends pas ce soir,
je ne rentre pas
à la maison
Quand t'as flambé ton diabète,
tu avais une drôle de tête
Quand t'as fait ton infarctus,
t'avais un drôle de rictus
T'as épuisé toute une liste parmi les meilleurs dentistes
Pour te faire chausser les dents,
ce fut la guerre de cent ans
Chérie,
tu as une hypochondriaque,
et moi je frôle la crise cardiaque
Je n'en peux plus,
je vais flancher,
mon petit cœur me lâche,
je crois que je vais calancher
Chérie,
tu veux que je te dise Toutes tes maladies,
ça m'épuise
Pourtant ce soir,
tu vas gueuler,
ce soir je sors,
je vais me saouler
Je suis qu'une sacoche,
tu as raison Ne m'attends pas ce soir,
je ne rentre pas à la maison
Pour ne pas se déconner,
tu as appelé les flics pour soigner ton corps au pied
Tu as sonné les pompiers,
même l'Assemblée Nationale eut vent de ta fissure anal
Et lorsqu'on t'a lâché,
ce fut la guerre de tranchée
Chérie,
tu as une hypochondriaque,
et moi je frôle la crise cardiaque
Mon cœur ne peut te retenir,
car tu ne m'aimes plus,
je crois que je vais en finir
Chérie,
tu veux que je te dise Toutes tes maladies,
ça m'épuise
Pourtant ce soir,
tu vas gueuler,
ce soir je sors,
je vais me saouler
Tes guerres m'ont rendu suicidaire,
ne m'attends pas ce soir,
c'est la dernière
Tes guerres m'ont rendu suicidaire,
ne m'attends pas ce soir,
c'est la dernière