Ville à temps, violente, enfin méchant, président tout un temps
Billet pan, violette, en vol au vent, survolant, livraison
Gilet blanc, taché de sang, caché dans casier d'adolescent
Cardigan, Louis Vuitton, pour deux francs, montant de fabrication
Prisonnier, isolé, réveillé par biais de chiffonnier
Salarié, sous-payé, avarié, soudoyé, suicidé
Lampadère sans lumière, éclair, SDF et bandoulière
Antipode de la mort, dandy, cause peu glamour, visionnaire
Tatouage insensé, cafouillage de pensée tout l'été
Dénudé pour du blé, très moussé sous l'effet de lacet
Policier étranger, dérangé pour ce qu'il est peau foncée
Odyssée, mystifiée, colisée, réparée, offensée
Qui sont-ils quand ils n'ont jamais vraiment été ?
Personne n'a déjà rêvé de naître
Perdu dans le berceau, je n'ai pas cessé de naître
J'ai couru dans mon cerveau jusqu'au fond de mon être
J'ai trouvé loin de mes vaisseaux tout ce qui faisait mon être
Personne n'a déjà rêvé de naître
Perdu dans le berceau, je n'ai pas cessé de naître
J'ai couru dans mon cerveau jusqu'au fond de mon être
J'ai trouvé loin de mes vaisseaux tout ce qui faisait mon être
De la gériatrie à la maternité, des félicités au RIP
On fait tout d'avance parce qu'il n'y a pas de replay
Tout peut s'arrêter, les deux barres parallèles sont décarrées dans la réalité
Toujours paniqués car toujours paniqués, vie, mort, mensonge et vérité
Une infinité de fins, ou une fin à une infinité
Déguisés en êtres humains pour un sang bleu
Un blanc d'humanité, charnels sont les générosités
Pour hypnotiser les gens, pendant que mendiants immigrés
Se mettent à copiner des clans, se mettent à cotiser des camps
Où sont tant assez des gens, je crois que le plus intelligent
Serait d'avouer qu'on est con, serait d'avouer qu'on est blanc
Noir auquel que soit le ton, voir ce que nous laisse le temps
Croire en nous mais sans le en, car qui sommes-nous vraiment quand on l'est pas vraiment
Personne n'a déjà rêvé de naître
Perdu dans le berceau, je n'ai pas cessé de naître
J'ai couru dans mon cerveau jusqu'au fond de mon être
J'ai trouvé loin de mes vaisseaux, tout ce qui faisait mon être
Personne n'a déjà rêvé de naître
Perdu dans le berceau, je n'ai pas cessé de naître
J'ai couru dans mon cerveau jusqu'au fond de mon être
J'ai trouvé loin de mes vaisseaux, tout ce qui faisait mon être
Humain, je suis plus trop humain
Mais plus que humain quand je vois l'humain, puis soudain plus rien
Y'a plus trop d'humains que des terriens, sur un grand terrain
Qui s'aiment, qui se tuent, qui saignent pour rien, comme un chérubin
La seule voie que je suivrai, c'est celle de mes cordes vocales
Quand on meurt on ne fait pas appel, la vie a ses failles
Factures, courriers et rappels poussent à faire du sale
Ils ne se veulent pas du bien, l'humain se fait du mal
Pour être ensemble devant nous vivre séparément
J'crois que dans l'ensemble c'est plus facile quand on se ment
Y'a des gens comme moi qui ne savent plus trop ce qu'ils sont
Qui se posent la question, mais qui suis-je vraiment quand je le suis plus vraiment ?
Personne n'a déjà rêvé de naître
Perdu dans le berceau, je n'ai pas cessé de naître
J'ai couru dans mon cerveau jusqu'au fond de mon être
J'ai trouvé loin de mes vaisseaux tout ce qui faisait mon être
Ouais
Yeah yeah yeah yeah
Ouais