Tu paraisses accalmée et tranquille
Comme le feu caché d'un volcan
Au milieu de ces terres hostiles
Insoumise au nouveau sultan
Les mots ne gagnent pas les guerres
Mais ils mènent à d'autres versants
Et t'es versée comme des poussières
Dans l'œil du géant Et si tu voyais
Hélène la bête comme elle se dresse Ailleurs aussi sur nos paresses
Est
-ce que tu savais
Que chanter Ciao Bella dans la liesse
Mettrait un voile sur ta jeunesse
Et le reste ?
Certains peuvent trouver inutile
De nager à contre-courant
Et qu'il vaut mieux être docile
Que finir libre dans le sang
Mais ta voix n'a pas de frontière Ton fleuve aura des affluents
Pour briser ce plafond de verre Lentement
Et si tu voyais
Hélène la bête comme elle se dresse
Ailleurs aussi sur nos faiblesses
Est-ce que tu pouvais
Faire autre chose de cette détresse ?
Le sacrifice comme un SOS
Un manifeste
Jamais je n'aurais pu imaginer Qu'on
en reviendrait à ces volets fermés
À ces bouches cousues,
à ces fers aux poignets Mais la haine,
cette rengaine, jamais ne disparaît
Jamais je ne pourrais chanter à tes côtés
Levé la voix et le poing toujours fermé
Ton courage comme une lumière qui
apparaît Sur nos peines et nos veines,
le même sans dégraine
Cette rengaine, jamais ne disparaît
Dans nos veines, le même sans du regret
Tu voulais que la lumière brille
Pas leur prison ni leur slogan Toi comme une étoile qui scintille
Tu éclaires le pire autrement