Toujours le même train
que je m'obstine à prendre
et qui déraille sans cesse.
Toujours le même frein impossible à détendre
alors que le temps presse.
Je me résigne comme la proie qu'un chasseur désigne.
Fuir semble inutile
à moins qu'une voix, à moins qu'un signe.
C'est grâce à toi qui me tiens à bout de bras.
Toujours à deux doigts d'en finir,
toujours à deux doigts d'en mourir.
Mais dans la souricière,
l'amour a des effets secondaires.
Toujours la même ornière que je connais
par cœur pour l'avoir tant creusée.
Toujours la même terre foulée pendant
des heures sans savoir où aller.
J'en reviens sur mes tristes traces,
je m'y complais la tête basse.
Puis soudain tout s'efface.
Je me relève dans la lumière.
C'est grâce à toi
qui me tiens à bout de bras.
Se trouver n'était pas facile,
peut-être une chance entre mille.
Aujourd'hui si je file,
ce mauvais coton c'est un textile.
Oh,
il fait beau,
même au fond de ce bouffron austère.
Mais dans la souricière,
l'amour a des effets secondaires.
Oh,
c'est grâce à toi
qui me
tiens à bout de bras.
Grâce à toi.
Grâce à toi.