Dans la semence d'un grand silence,
Je suis sillon dans le va-loin.
Dans le silence à part de loups,
Je m'avance, dépris de tout.
Dans le silence, je vois le bruit
De la violence dénondie.
J'ai rendez-vous dans le silence,
Sans impatience, je sens mon pouls.
En sourdine,
en sourdine,
Près des ravins, près des chemins,
Je tiens la laisse d'une promesse.
Sous la glycine, je prends racine,
Faneur les ans dans mes tympans.
Dans les allées du souvenir,
Une envolée de repentir.
Dans le soupçon d'une rivière,
J'étends la meçon d'une prière.
En sourdine,
en sourdine,
Amis parcoursent ce que j'encours,
Ici, là-bas, et sans effroi.
La détention est provisoire,
La rémission est à prévoir.
Il est secret,
le chant du cygne, Il est muet et il est digne.
Il y a un feu que l'on devine,
Vient des aveux, mais en sourdine.
Mais en sourdine,
mais en sourdine.
Mais en sourdine,
mais en sourdine.