Sur mon visageLe temps cruel a imprimé ses crocsEt au passageMon coeur a fait bien plus d'un accrocQuand je m'affronteDevant mon miroir le matinJe m'en rends compteJe me ressemble de moins en moinsEt ma jeunesseQue l'amour devait tendrement tornerPar maladresseN'a enfanté que des rêves mornésDepuis je tricheAvec moi-même j'en conviensMais je m'en ficheJe me ressemble de moins en moinsAu vent qui passeQue sont mes espoirs devenusDepuis tout casse et linceMa vérité n'est pas sortieDe son puits passé au troubleJe ne peux plus, je ne vois bienTrouver mon doubleJe me ressemble de moins en moins...Et chose étrangeJe ne force plus le destinLes êtres changentJe me ressemble de moins en moinsMes joies sont ternesLa fleur de l'espoir en moi s'est fanéeMon coeur envergnePorte toujours le deuil de ses annéesL'adolescenceMe semble si proche et si loinLorsque j'y penseJe me ressemble de moins en moinsLorsque j'y penseJe me ressemble de moins en moinsDe moins en moins