Depuis midi, nous sommes donc passés au confinement général.
Écoles fermées, télétravail.
Le confinement a donc commencé hier à midi.
Votre quotidien va changer à partir de jour.
La France est officiellement confinée depuis ce midi.
67 millions d'habitants appelaient à rester chez eux.
C'est du jamais vu, ça va durer au moins deux jours.
L'annonce est bien tombée, le moral est en berne.
La peine a bien sonné, on a tous pris deux mois ferme.
L'horizon s'est raccourci quand les règles se sont durcies.
Pas au bout de nos soucis, paraît qu'on est en sursis.
Alors à la belle saison, on a squatté nos maisons.
La prudence nous enferme et je crois bien qu'elle a raison.
Même si les parents peinent pendant la quarantaine.
Grosse de parenthèse, souvent les parents se plaignent.
Et pourtant on nous a *** qu'il faut savoir en profiter.
Qu'il y a de la lumière derrière chaque atrocité.
Que cette situation peut faire grandir la race humaine.
Et que c'est l'occasion d'en apprendre plus sur nous-mêmes.
Alors on a pris conscience, on a fait ce qu'il fallait.
Mais moi j'ai l'expérience d'un daron de 40 balais.
Être obligé de ralentir peut parfois être plaisant.
Mais qu'est-ce qu'on peut en dire lorsqu'on a 15 ans ?
C'est quoi cette idée de vouloir nous enfermer ?
Moi je n'ai pas envie d'une maison de prison.
C'est vrai que je suis une ado plutôt réservée.
Mais il n'est pas question de couper les ponts.
Insta, Snap, Discord heureusement sont là.
Mais j'aimerais mieux t'avoir juste en face de moi.
Qui aurait pu prévoir qu'à l'âge de 15 ans,
je sois privée du droit élémentaire de voir des gens ?
Le besoin de relations en devient viral.
Éloigné de mes amis de façon brutale.
Ça m'a ramené vers le chemin du cocon familial.
Où c'est vraiment tissé un nouveau lien filial.
Confiné.
Projet dessiné.
Enfant consigné.
Bonheur confirmé.
Confiné.
Projet dessiné.
Enfant consigné.
Bonheur confirmé.
Tu parles de lien filial, bah justement, parlons-en.
Avec mes fils, j'ai dû avaler pas mal de guerrons-en.
Comme deux tigres en cage de 6 ans et 9 ans.
Faut savoir innover, c'est souvent éprouvant.
Pareil qu'on les a entendus de Moscou à Cayenne.
Corde vocale sur aiguë, très au-dessus de la moyenne.
Ne c'est de faux que je n'ai pas été seulement le dresseur.
Parmi mille autres choses, j'ai même fait professeur.
Et puis j'ai fait aussi coiffeur, animateur,
cuistot, inventeur, compteur, un peu menteur,
nettoyeur et rangeur Tetris de frigo,
réparateur de jouets, spécialiste Ninjago.
Obligé de se supporter, de se réapprévoiser.
Salon miné, c'est une guerre de tranchées.
Chaque sœur voulait imposer sa volonté.
Stratégie d'occupation, après le petit déjeuner.
Quand les parents imposent un cessez-le-feu,
c'est une trêche fragile, on se regarde pas dans les yeux.
Heureusement, à la fin, c'est la paix qui a triomphé.
L'armistice est signé, juste à l'heure du dîner.
Mais le programme n'est pas facile tous les jours.
Drôle de sentiments quand tout se mélange.
Un peu parent, un peu prof, dictateur sans humour.
En une heure d'intervalle, leurs différents rôles s'échangent.
Moi, je n'avais pas prévu de m'adapter à ça.
L'amalgame par en prof, c'est pas fait pour moi.
Alors je me réfugie seule face aux écrans.
Je m'oublie, je me perds dans mon emploi du temps.
Confiné, projet décimé.
Enfant consigné, bonheur confirmé.
Confiné, projet décimé.
Enfant consigné, bonheur confirmé.
On ne doit plus quitter son domicile que pour aller travailler,
acheter de la nourriture, se soigner.
Et chaque déplacement doit être justifié.
Chaque personne doit se munir d'une attestation sur l'honneur.
Première journée de confinement, ça a commencé très précisément à midi.
Est-ce que les consignes ont été partout respectées ?
Évidemment, pendant deux mois, tout ne fut pas tout rose.
Mais vivre ensemble en famille est forcément une belle chose.
On s'est retrouvés, on s'est parlé et pour dire la vérité,
si c'était à refaire, on le referait sans.
Non, non, non, non, non.