Le soir,
chez Marcel, au printemps,
Par tous les cieux,
par tous les temps,
On se réunit entre amis,
Entre gens libres, libres,
Les femmes ne sont pas du lot.
L'amitié,
c'est comme un îlot,
Car entre nous,
la vie est si facile à
vivre.
C'est fou,
comme on est bien entre hommes,
Avant le premier verre de roi.
On dîne à s'en faire crever,
Ça n'empêche pas de rêver.
On échange quelques idées,
Faciles à suivre, suivre,
Au comble de l'excitation.
C'est là qu'on fait des citations,
On a tous un peu l'ambition
D'écrire un livre.
Alors,
on devient d'autres hommes,
Après le premier verre de roi.
C'est pas pour dire du mal d'autrui,
Mais tous les gens qui nous ennuient,
Auraient à ces instants précis,
Cesser de vivre,
vivre,
On consulte nos souvenirs.
On fait des plans sur l'avenir,
En attendant de voir venir,
Ce qui va suivre.
C'est l'instant du mémorandum,
Après le second verre de roi.
Chez Marcel, à tous les instants,
Les jeunes et les vieux
ont vingt ans,
Et quand revient le matin camp,
On est tous ivres,
ivres,
ivres de mots,
On se sent drôle.
Chacun a bien joué son rôle,
Chacun a retrouvé son pôle,
Ça marche à suivre.
Alors,
on reprend ses habits d'homme,
Après le dernier verre de roi.