La surcharge d'informations, l'électronique qui nous entoure, le poison des ondes radio,
cette putasserie de civilisation technologique, mais on veut tous avoir ses conneries, parce qu'on crèverait sans elle.
Rien au matin, bien avant ça on en a chié, déplacer les montagnes avec un mental en acier,
j'ai chassé des fantômes, fracturé mes hématomes, quand j'ai commencé le rap j'avais mon crayon et ma gomme,
parti de rien, j'arrive à peu mais je suis là, j'arrive à pleurer des syllabes, le débat moi j'en suis là,
et je me laisse porter par un air un peu jazzy, car la vie m'a rendu plus riche que ce bâtard de jési,
j'hésite aussi, entre le possible et le rêve, j'vais pas attendre assis comme mon tout petit peuple crève,
j'suis parano, me méfie de ma bonne étoile, des bonnets d'âne sous les casquettes, quasiment rien dans le bocal,
j'suis si banal, resté dans le sable, j'ai pas l'air d'être un homme,
j'ai des annales, j'aurais du mal, original, mais pas du genre phénoménal,
les rages d'internet, ça court comme une scène bolte, j'ai fracassé leurs potes, mais jamais tapé à leur porte,
on se drogue à la douleur, je n'ai connu que des camés, j'suis si noir à l'intérieur, comme si mon coeur avait cramé,
j'transporte mon héritage, j'ai la mémoire de mes ancêtres, j'ai vu le diable, je sais qu'parfois il se déguise en prêtre,
je griffonne mon charabia sur des cahiers à spirale, la république n'a vraiment plus rien d'admirable,
Charlie c'est de la merde, c'est du racisme hebdomadaire, je suis l'islamo-gauchiste, un communiste andromadaire,
l'ami, moi j'suis Mohamed Ali à Kinshasa, tu verras jamais de flashballs, t'as la gueule à Claire Chazal,
la France tu l'aimes ou tu la quittes,
la France tu l'aimes ou tu la quittes,
t'es tombé tellement bas, démocratique, ce soir la vague pacifie la casse-barre,
j'me suis fait seul et j'me déferai pareil, quitte à me faire baiser la gueule, autant vous rendre l'appareil,
j'ai vu venir les caravels et leur matos, qui veulent négocier de l'or contre une poigne et le bastos,
va dire aux gosses, pour les go-trips j'ai pas ses lages, j'ai pas les bosses, on a pas tous les épaules assez larges,
j'ai l'art comme exutoire, comme à l'époque j'avais la boxe, alors j'm'en sors intact, dans un mouchoir de poche,
on se drogue à la douleur, je n'ai connu que des cabés, je suis si noir à l'intérieur,
comme si mon coeur avait cramé,
j'transporte mon héritage, j'ai la mémoire de mes ancêtres, j'ai vu le diable, je sais que parfois il se déguise en prêtre,
j'ai vu le diable,
pour y arriver,
j'ai vu le diable,

moi j'ai ramé,
j'écris déjà depuis deux décennies,
comme les années de plomb en Italie,
une pierre tombe bas,
les monts blasent en italique,
mon rap effraie,
se garde au fond d'un casier métallique,
espoir porté par la musique,
comme dans le courant d'un torrent,
j'ai étudié Philippe Kédic,
comme la Torah ou le Coran,
capitch,
j'te décapite sur un caprice,
l'artiste,
ben non tu feras pas l'poisson cicatrice,
système éducatif,
autodidacte,
t'es juste en merde,
en acajou mastiff,
sur les boîtes où j't'emmène,
j'pratique pas la magie,
s'agit seulement d'un concept,
je ne fabrique pas la machine,
j'analyse un peu le contexte,
paradoxal et complexe,
j'fais un couteau dans le pneu,
si tu veux déchiffrer mes textes,
faudra me connaître un peu mieux,
les prétentieux n'ont plus que le buzz à la bouche,
moi j'y vois troubler,
je me couche avec ce doute au fond des yeux,
on se drogue à la douleur,
je n'ai connu que des camé,
je suis si noir à l'intérieur,
comme si mon cœur avait cramé,
j'te cut,
we cut,
hey hey,
hey,
hey,
hey,
hey,
hey,
hey,





j'transporte mon héritage,
j'ai la mémoire de mes ancêtres,
j'ai vu le diable,
je sais parfois il se déguise en prêtre,
cut,
cut,
cut,
cut,
cut,
cut,


cut,
cut,
cut,

cut,
cut,
cut,
cut,
cut,