Parfois dans le chemin,
dans l'agence voyage,
de monde n'y cause rien que Maurice.
La plage l'est jolie,
de monde l'est gentille,
il y en a des poissons,
des poissons-fruits qui traînent partout sur la plage.
Un jour je décide de prendre mon billet d'avion et je traverse.
Je arrive là-bas,
je débarque, c'est la plaisance,
je monte sur le trottoir et j'attends que ça t'attaque.
Hé, t'attaque !
Ben, ne roule vite comme ça, sinon...
Hé, à l'autre ! Taxi,
s'il te plaît !
Le monsieur, il arrête tout.
Je lui *** bonjour,
s'il te plaît,
et ça me va vers la kiosque,
et la kiosque, combien ?
Normalement, c'est 500 roubis.
Je lui *** quoi ?
500 roubis pour rentrer dans un taxi comme ça ?
La béton ! Non, mais je peux vous montrer ma licence, si vous voulez.
Je lui ***, non, elle n'a pas question de licence,
couillon ! Je ne rentre pas dans un taxi comme ça,
moi ! Je lui ***, mais quel taxi, c'est-ça ?
À mon port devant,
c'est une compilation médicale.
À mon port derrière,
c'est une médellée de robicoles.
Et dans le milieu de la voiture,
c'est un portage stéréophonique syndical.
Je lui ***, mais non, pour 500 roubis, où est-ce qu'il va me rentrer ?
Je lui ***, mais non, j'ai gardé le volant d'origine,
quand même.
Je peux vous faire 200 roubis,
si vous voulez.
Il me ***, non, il est encore trop sûr.
Allez,
à cause de vous,
président, directeur, général, je vais vous faire 150 roubis.
Non, je ne rentre pas dedans.
Là, le frère, là, il vient là-bas,
je lui ***, non,
non, non, écoutez, d'accord.
Entrez,
je vous fais 50 roubis,
et en plus, je vous offre deux dalles pourries.
Vous allez où exactement,
monsieur ?
Je lui ***, mais ça va, qui est bon, 4 roubis ?
Non, monsieur, excusez-moi,
c'est qui les 4 roubis qui sont bonnes ?
Je lui ***, je ne connais pas,
je vais me mettre le pipet,
où ça, devant, derrière, ça, c'est une affaire qui inquiète pas moi.
Par contre, monsieur,
il y a une affaire qui travaille pas ça.
Il y a une affaire que je n'ai pas compris.
Comment tu peux attendre sa caisse et sa taxi devant, président ?
Là,
il y a un beau qui est assis en face de moi,
des six trottoirs.
Il regarde moi, il met son main droite en l'air, il me ***,
monsieur,
la semaine dernière, toute ma famille est morte.
Mon petit-cher est mort,
mon frère est mort,
ma dame est morte,
tout ça bien mort, définitivement.
Toute ma maison est brûlée,
moi-même, je me suis mort définitivement en même temps.
Donne-moi des roubis,
s'il te plaît.
Mon coeur,
il fait mal, il me trappe des roubis,
je suis dans le lit.
Le temps m'y sentait,
là, un instant, pour libérer toute l'eau.
Là, il y a un gars, il revient,
il trouve le même beau qui est assis ici,
de l'autre côté des trottoirs,
et il se tait avec l'autre côté de main en l'air.
Il a crié à moi, il ***, monsieur,
la semaine dernière, toute ma famille est morte.
Mon chère est morte,
mon petit-frère est mort,
ma dame est morte,
moi-même, je me suis mort la deuxième fois définitivement.
Toute ma maison est brûlée,
donne-moi des roubis,
s'il te plaît.
Il me trappe des roubis,
je suis dans le lit.
Je me ***, monsieur, le chauffeur, s'il te plaît,
explique-moi, écoute-moi,
laisse-moi les brûler,
écoute-moi,
laisse-les brûler, je me comprends, puis moi...
Oui, monsieur, c'est normal, c'est normal, je vais vous expliquer,
je connais bien le monsieur.
Ses parents sont bien morts, définitivement.
Seulement, voilà,
à Maurice, c'est pas comme à la réunion,
nous n'avons pas de CVS pompiers,
non.
Tout le monde travaille normalement avec les mêmes horaires.
Donc, les pompiers sont beaucoup plus rapides.
Dès qu'il y a eu le feu dans la maison,
ils ont tellement intervenu rapidement
qu'ils ont eu le temps d'arroser trop fort,
donc toute la famille est morte,
noyée, avant d'être brûlée.
Ah, bon, mais tu as ***...
Ouais, mais ça me...
Moi, je ne te comprends pas,
***-moi, donc, la prochaine fois, quand vous reviendrez à Maurice,
sachez que main droite brûlée, main gauche noyée.
Bon, je fais bien compte,
je me ***, ben, c'est bon, le teuil roule, roule, roule, roule, roule,
à un moment donné,
il y a des autres, paf!
Eh, je me ***, monsieur, laissez-le faire, s'il te plaît!
Eh, ça,
là, la vitre, la porte derrière, là, là, là, tombez-là!
Regarde, derrière, moi, c'est pas la vitre qui est tombée,
là, je me ***, d'avoir tout, moi, moi, tombez-là.
Non, monsieur, ne vous énervez pas,
je vais vous expliquer, monsieur.
Le gouvernement mauricien a voulu automatiser toutes les voitures.
Donc, quand il fait tant de degrés de chaleur,
c'est la vitre qui descend tout seul.
Mais comme aujourd'hui,
il fait exceptionnellement 38 degrés.
C'est pas la vitre qui est tombée,
là, c'est la potière qui est potie, carrément.
Mais ne vous faites pas de tracas,
je vais vous déposer,
et au retour de ma couche,
je vais récupérer la potière.
Eh,
eh, eh! Je me ***,
c'est bon, le frère,
mais il fait bien compte,
regarde, tout ça, c'est paysage,
à un moment donné,
je me constate, je finis d'arriver à une grande autoroute droite,
droite, droite, droite, et elle est virale,
après.
Au tête, tu *** pas boucler,
tu tournes pas volant,
elle *** gris gris gris gris.
Mais tiens, monsieur, s'il te plaît,
mais tu filmes bien,
tu filmes bien, alors on me couit.
Tu tournes volant pour bien.
Je *** moi, ne vous énervez pas, monsieur.
Il me ***, non, je vais vous expliquer.
Ma voiture est âgée de 76 ans.
Alors, il y a un virage à 900 mètres devant,
mais comme j'ai un grand jeu dans ma direction,
je suis obligé de tourner le volant 900 mètres avant le virage pour pouvoir changer de direction.
Il me ***, vous savez,
à la Réunion, vous avez canal plus,
mais chez nous, il y a plus de canal.
Si je tourne pas,
on va tomber dans le canal.
Ah ah ah ah ah ah ah.
Elle me ***, oui, mon frère,
mais tu m'as profité de ce moment à mon allée.
Mais, elle me ***, monsieur le Mauritien, s'il te plaît,
est-ce qu'il y a quoi d'y mettre pas ce type de sécurité dans votre loto, non?
Il va dire, moi, je sais pas qu'on ne met pas la ceinture.
Nous pouvons mettre la ceinture, sans problème.
Il y a aucun problème.
Mais il y a un tout petit problème,
comme je vous ai *** tout à l'heure.
Vu l'âge de ma voiture,
qui a 76 ans,
il a fallu faire un rapport d'expertise pour me donner l'autorisation.
Eh bien, pour moi, ça a été un refus catégorique, définitivement.
On m'a ***, monsieur,
vu l'état de votre voiture,
quand vous allez tirer sur la ceinture,
c'est la carrosserie qui va venir sur vous,
carrément.
Alors, je pense que pas la peine de mettre.
Mais,
mon camarade,
moi, j'avais déjà vu quelque marque de loto dans ma vie.
Et, toute option, hein?
Mais comme ça de là,
jamais moins la vie.