J'oublie tout et j'avance.
Ne jamais regarder en arrière,
garder droit devant et avancer.
Les paysages défilent mais ne se fixent jamais sur ma rétine.
Au milieu des buildings,
je vois tous ces gens de profil,
j'aspire à ma nicotine.
Comme sur un tapis roulant, j'avance.
L'horizon a perte de vue,
toutes ces silhouettes inconnues,
elles ne guident en rien sur mon existence.
Alors qu'est-ce que je fais, moi ?
Bah j'avance.
Mon esprit se concentre parfois sur un rêve incertain,
pour créer un lointain et utopique
lendemain.
Et puis bam !
Retour à la réalité.
A quoi bon recoller tous ces fragments de
vie qui,
lentement mais sûrement,
quitteront mon esprit ?
Quel meilleur moyen de soigner
ces blessures que de les oublier ?
Assez de questions sans réponses,
je m'en fous,
je
fonce.
Alors,
qui m'aime me suive,
parce que moi,
j'avance.
J'ai l'impression d'étouffer,
que je vais imploser.
En fait,
j'ai juste envie de me tirer tout en voyifier.
Et pourtant,
j'en ai pas assez, moi je me consume.
Mon âme se perd,
je ne serai bientôt plus qu'un fantôme.
En attendant,
je mets mon esprit en veille,
et j'avance.
Les toits,
souvenirs honteux,
parties cachées de mon existence,
tu disparais un peu plus à chaque pas effectué.
Je sais pourquoi,
maintenant, j'avance.
Pour toujours plus de distance.
Alors,
je fous mes yeux aux oeillères, et j'avance.
Où
est mon lieu dans votre monde ?
Je pourrais avoir une vision de l'amour ?
Je dois te faire mourir.
Où est mon lieu dans
votre monde ?