A bout de papier, mon nom griffoné, deux ou trois mots mal alignés. Tu m'dites pas t'attendre, de ne pas me pendre, mais si je t'aime, je peux comprendre. Bien sûr je comprends, c'est facile à comprendre, j'ai aussi écrit des mots au goût de cendre, des mots désolés, sans comptes à rendre, au nom de ma liberté. Je faisais du mal, je faisais du bien, ni trop cruel, ni trop câlin. Moderne animal, aimant son prochain, dans les limites de ses besoins. Soudain te voilà, et tout est bousculé, pour la première fois, j'ai ma perpétuité, je vois tout parler, en cercle fermé, au nom de ma liberté. Au nom de ma liberté. C'est comme ça l'amour, ça donne et ça prend. C'est aveugle et sourd, durant quelques temps, puis vient le jour, où l'on n'a plus la même idée. De liberté. Bien sûr je comprends, c'est facile à comprendre, on a qu'une vie, pas la peine de détendre. Mais tu ne peux pas, m'empêcher de t'attendre, au nom de ma liberté. Au nom de ma liberté.