Un lit quatre-vingt-dix, un placard coulissant,
des storms à la sortie et deux corps se frôlant
entre deux lieux communs,
quelques sourires gênés,
plus rien à déclarer,
vient le premier baiser.
Je ne pense à rien entre tes mains au creux de terrain,
je ne veux plus rien d'autre que tes seins au petit matin.
Des chaises inconfortables,
une table papillon,
un pli chez mesureur,
plein d'eau et de glaçons,
trente mètres carrés au sol, aucune décoration,
appartement en ailes,
quelques hésitations.
Je ne pense à rien entre tes mains au creux de terrain,
je ne veux plus rien d'autre que tes seins au petit matin.
Et puis deux inconnus qui soudain n'en sont
plus partagent désormais un peu d'intimité,
idylles surannées ou simples histoires de cul,
peu importe,
ce n'est rien qu'un peu de chair froissée.
Je ne pense à rien entre tes mains au creux de terrain,
je ne veux plus rien d'autre que tes seins au petit matin.
Et puis les grands espaces ou les petits jardins,
parfois les vraies menaces ou les matins
sereins,
même les lignes droites,
même les courbes de rein,
toutes comme le début ont
aussi une fin.
Je ne
pense à rien,
je ne veux
plus rien.
Je ne pense à rien entre tes mains au creux de terrain,
je ne veux
plus rien d'autre que tes seins au petit matin.
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