Amis
par-dessus les montagnes,
Amis comme on porte son nom,
Le temps s'est mis en quarantaine
Quand je vous ai *** qui j'étais.
Plantés dans le creux des anciennes forêts,
Je vis de votre appartenance.
Heureux comme un arbre, Et si j'aime la danse,
N'en veuillez pas à mes souliers.
Amis par-dessus les orages,
Amis comme on lève le front,
Le temps creusera vos fontaines Avant d'en connaître le fond.
Du loin que vous êtes, Au plus loin que je suis,
Nous sommes prêts de nous entendre.
Les mots échangés Sous les mêmes falaises
Ne nous seront jamais repris.
Amis par-dessus les semaines,
Amis comme on mène sa vie,
Le temps brisera nos partages Sans avoir appris ce refrain.
Et l'ombre viendra qui me fera mentir Moi qui parle tant de lumière.
Qu'importe le jeu des trompettes dernières,
Nous serons très lents à mourir.
Amis par-dessus les frontières,
Oveille nos vieux ennemis.
Le temps n'aura plus qu'à se taire Quand nous nous serons retrouvés.
Au terme d'un temps qui ressemble à demain,
Nous ferons feu de nos barrières.
Et levant les ailes,
ametant la tempête,
Nous invoquerons l'océan.
Nous invoquerons l'océan.