Ah, lorsque ma poule recoule, je croule Dans un monde étrange, encore inexploré Ah, elle m'enlace, m'embrasse, j'en passe Car il y a des choses qu'on ne peut expliquer Elle a son secret, d'où le tient-elle Qui le sait, mais la donzelle s'y connaît Si bien que j'en suis stupéfait Ah, car ce bolide avide me vide Lorsque je la prends entre mes bras, puissant Ah, ah, ah, ah J'ai connu par elle une quantité d'exclamations Des A admiratifs, puis des A négatifs Des A idiots, et des A expressifs Des A contemplatifs, des A longs et plaintifs Des A qui tous me menèrent aux arts explosifs Ah, lorsque ma louve me couve, j'éprouve Un plaisir immense qui me prend cent pour cent Ah, ses yeux proposent, j'explose, et j'ose Lui dire ses phrases qui lui remue le sang C'est un vrai volcan, elle bouillonne Constamment et me passionne, follement Bien qu'elle ait tout l'air d'une enfant Ah, lorsque farouche nos bouches se touchent J'en perds la raison tellement que c'est bon Ah, quand ma tigresse me presse, l'ivresse Me tourne la tête, et je suis envoûté Ah, elle m'attaque, et quoique je craque De toutes ses forces, elle me tient serré Je ne vois plus rien, une seconde Tout s'éteint, j'oublie le monde Je l'étreins pour que son cœur se fonde Ah, c'est l'hécatombe, la bombe qui tombe Si c'est ça l'amour, ah, comment donne Donne, donne, nuit et jour