Au
bord de la rivière,
Adonis et Donys une dernière fois,
Doucement l'eau s'irrise,
Adonis herborise Les roses et la myrte.
Couché sous l'olivier,
Aphrodite s'invite Au jeu du sibarite,
Adonis est distrait
Par la brise d'été qui souffle sur la rive.
Quand Adonis ordonne à Londin des ciseaux de
glisser Jusqu'au torrent qui tombe dans la
vallée,
Quand il fait des promesses aux muses riveraines,
Songe-t-il à l'Adès ?
Songe-t-il aux tourments qui l'attendent
Au tournant ?
Au bord de la rivière,
à l'ombre des branchages,
Adonis s'adresse aux ondines sans âge.
Ô sirène souveraine,
distrayez donc ma peine,
Grisez-moi de vos chants.
Quand Adonis ordonne à Londin des ciseaux de
glisser Jusqu'au torrent qui tombe dans la vallée,
Quand il fait des promesses aux muses riveraines,
Songe-t-il à l'Adès ?
Songe-t-il aux tourments qui l'attendent ?
Aux tourments ?
Au bord de la rivière,
Adonis s'édonise une dernière fois,
Et l'énymfe soumise au demi-dieu blessé Tendrement le distrait.
Bientôt je m'en irai rejoindre les enfers,
J'intime aux douces nyx, des joutes et des rix,
Pour mon seul plaisir,
pour mon unique joie, Au jardin d'Adonis,
affrodite et scellée,
Aura l'éternité.
Quand Adonis ordonne à Londin des ciseaux
de glisser Jusqu'au torrent qui tombe dans
la vallée,
Quand il fait des promesses aux muses
riveraines, Songe-t-il à l'Adès ?
Songe-t-il aux tourments qui l'attendent ?
Aux tourments ?