À l'abri dans la plaine,
à l'affût des soupirs,
Tu t'imprègnes de la terre,
les chevaux n'ont
pas fui,
Les roseaux se soulèvent,
Tu avances sans un bruit,
La malice est secrète,
Elle t'attend sur la piste.
Les plaines ne sont plus aussi sauvages,
Aussi vastes pour te permettre de rêver,
Silencieux comme brouillard à l'aube,
Tu refuses et tu suis les empreintes sur la terre,
Tu t'échappes des chemins tracés,
Tu devines la poussière,
L'entoucher,
la peser,
l'observer,
Connaître son langage,
ses repères,
Mais là où la plaine se découpe,
Là où l'orage a fondu la matière,
Le sol se dérobe à tes yeux,
à tes mains,
Et la faille t'impose son mystère,
Tu voulais maîtriser la terre,
Mais c'est elle qui s'échappe,
Et te rappelle que loin au-dessus de ta tête,
Dans un simple brissement d'aile,
Les oies sauvages s'éloignent sans toi.
Apprendre à faire le vide,
Rester au vent du nord,
Approcher l'équilibre, Assurer le passage.
Apprendre à faire le vide,
Rester au vent du nord,
Approcher l'équilibre,
Assurer le passage.
Apprendre à faire le vide,
Rester au vent du nord,
Approcher l'équilibre,
Assurer le passage.