À la mort de Juju
À la mort que voilà la garce
Juju nous avait ***
Que je meurs un vendredi gras ou maigre
Ne bouffez pas de rôti, chrysanthème ou de sti
Ni de vinaigre
Immolez quelques bœufs
Laissez craquer les œufs en volaille
Et ne parlez plus à ceux
Qui retournent chez eux sans puer l'ail
Éclusez des gorgeons
À la santé de Platon
Et ne parlez plus à ceux
Et ma grosse Jeanneton
À minuit jouait la don au poker
Ainsi parle à Juju
Qui est mort, qui est le creux de vieillesse
Après avoir tant bu, tant brûlé, mordu
Sa jeunesse
Alors on a sorti une caisse d'astide et spoumante
Des caresses, des chiantis, des bouteilles de pastis odorantes
Et les petites sont venues
Gorgeront les pieds nus dans notre planque
On a trinqué, bu, on a gueulé
Juju, tu nous manques
Et puis on s'est quitté
La ganache empâtée par l'alcool
Dehors c'était l'été
Le long des rues bondées de bagnole
Et je suis restée là
Immobile et très lasse dans cette farce
Crachant sur les lilas
La belle vie que voilà
La carce