J'ai ressenti les premières atteintes du mal sous les sarcasmes de Marilou.Mes oreilles, après des mots comme vieux con, pédale, se changèrent en feuilles de chou.Aux aurores, j'allais au café buraliste faire provision de fumigènes.Je demandais au pompiste, derrière le zinc, le plein de kérosène.Puis, traînant mes baskets, je m'allais enfermer dans les water closets,où là, je vomissais mon alcool et ma haine.Titubant, je m'en revenais et les petits enfants riaient de mes oreilles en chou-fleur.J'avais pris peu à peu la tronche d'un boxeur.