Je sais, moi, des sorciers qui invoquent les jets dans la jungle de Nouvelle-Guinée.
Ils scrutent le zénith,
Convoitant les guinées que le roi porterait le pillage des frettes.
Sur la mer de corail, au passage de cet appareil,
Ces créatures n'ont dénué de raison,
Ces papous attendent de dénuer
L'avarie du Viscount,
Celle du comète.
Et comme leur totem n'a jamais pu abattre à leurs pieds,
Ni Boeing, ni même des E4,
Ils rêvent de hijacks et d'accidents d'oiseaux.
Ces naufrageurs naïfs, armés de sarbacane,
Qui sacrifient ainsi le culte du cargo,
En soufflant vers l'azur et les aéroplanes.
...
Où es-tu, mélodie ?
De ton corps disloqué
Hante-t-il l'archipel
Que peuplent les sirènes ?
Ou bien, accroché au cargo
Dans la sirène d'alarme, sais-tu
Es-tu resté ?
...
Au hasard des courants
As-tu déjà touché
Ces lumineux coraux des côtes guinéennes ?
Ou s'agit-en vain
Ces sorciers indigènes
Qui espèrent encore voir des avions brisés ?
...
N'ayant plus rien à perdre
Ni Dieu en qui croire
Afin qu'ils me rendent mes amours dérisoires
Moi, comme eux
J'ai prié les cargos de la nuit
...
Et je garde cette espérance
D'un désastre aérien
Qui me ramènerait, mélodie
Mineur détourné
De l'attraction au désastre
...
Tu t'appelles comment ?
Mélodie
Tu t'appelles comment ?
Mélodie Nelson
...
Mélodie Nelson
...
Mélodie Nelson
...
Mélodie Nelson
...