Il s'en va, il part pour deux ans, je ne pourrai pas vivre sans lui, j'en mourrai.
Ne pleure pas, regarde-moi, on ne meurt d'amour qu'au cinéma, c'est trop cruel.
La séparation est cruelle, en effet, mais le temps arrange bien les choses.
Tu parles de l'amour, mais que sais-tu de l'amour ? Es-tu bien sûr de tes sentiments ?
Mais enfin, maman, tu ne vois pas combien je suis malade.
Je sais, ma chérie, je sais, moi aussi j'ai aimé lutter, et j'ai souffert, tu devrais m'écouter.
Mais je t'écoute.
N'est-il pas préférable d'attendre ? Et dans deux ans, tu auras peut-être oublié qui, tout à fait.
Non, jamais.
Je ne l'oublierai.
Si tu l'aimes encore à son retour, tu verras, il faut me croire, il faut te calmer, et ne plus penser à cette histoire.
As-tu dîné ?
Oui, maman.
Mange un fruit.
Oui.
Il faut te distraire, sortir, vivre un peu ensemble.
Ce n'est pas difficile.
Tu es jeune, jolie, spirituelle, tu trouveras des amis de ton âge, ou bien d'autres.
Monsieur Cassat est venu ce soir, il a d'ailleurs regretté ton absence, et bien vois-tu, je suis certaine qu'il pourrait te conseiller.
Je l'aime.
Mais que faire, figure-toi de ses conseils.
Tu as tort, il représente pour moi le genre d'offre.
Fiche-moi la paix avec ce type.
Tu as une pauvre figure.
Laisse-moi, maman.
Embrasse-moi au moins, mes confiances, tu verras.
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