Je me donne à qui me plaît, ça n'est jamais le même, mais quoique celui qui n'en a jamais bavé me jette le premier pavé, je n'avais qu'un unique amour, celui-là m'a joué un sale tour,
je ne m'en porte pas plus bête, fini Roméo et Juliette, à tous je leur file un rencard, là-bas l'ombre du hangar où j'ai rangé mes poèmes, mes amours et ma bohème,
je les mets tous dans le même tacot et bouscule les pas même qu'à eau, ils s'y brisent le coeur et les reins et moi je trouve ça très bien,
si tu passes un jour dans ma rue, peut-être que je t'en mettrais plein la vue, mon piano donne sur la cour, t'entendra ma chanson d'amour et comme ça rien qu'en passant,
tu seras un peu mon amant, t'auras le meilleur de moi-même, car je ne chante que ce que j'aime, je le chante à qui me plaît, ça n'est jamais le même,
mais quoi, faut avoir vécu sa vie, non, je trouve que ça n'est pas si, quoi ?