C'est nous les déménageurs de pianos, des Stainway, des Playel et des Gavos,
du tintement des pouvoirs économiques, nous on connaît la musique.
Pour ce qui est du reste, ça c'est pas nos oignons,
artistes nous, on l'est pas pour deux ronds.
Quand la musique vous a brisé les reins, y'a pas Charleston qui tient.
Pour nous prendre aux tripes, faut se lever de bonheur,
dire qu'il y a des types qui sur cet engin de malheur
arrivent à faire croire à tous les ballots que la vie c'est comme au piano.
De l'amour ils en font tout un cinéma, à les écouter devrait y'aurait qu'ça.
Qu'est-ce qui resterait pour les déménageurs quand on détonne sur le chœur ?
Il nous resterait qu'à nous noircir sur le ***,
mais là encore faut s'farcir le bastringue.
Il se trouve toujours parmi nous un tocard,
pour y glisser c'est pour boire.
Pour tous les faire taire, y'a vraiment qu'une façon,
les envoyer faire un p'tit tour au charbon,
sur le piano au massacre de la réalité,
ils toucheraient du doigt la purée.
C'est nous les déménageurs de piano,
destinés des Pleyel et des Gavot,
du teintement des pouvoirs économiques,
nous on connaît la musique.
Au fond à quoi ça sert de discuter ?
Comme l'a *** l'autre, à chacun son métier,
tirer sur le pianiste c'est pas notre boulot,
nous on tire sur le piano.
Nous on tire sur le piano.
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